L’évocation du nom Pierre Richard rappelle inévitablement des scènes mémorables du cinéma français. Pourtant, lorsque les projecteurs s’éteignent, l’acteur se réfugie dans un lieu loin de la frénésie des plateaux, niché au cœur des vignes du sud de la France.
L’achat d’un domaine : entre hasard et coup de cœur
L’histoire de Pierre Richard avec le Domaine de L’Evêque remonte aux années 80. Une balade improvisée, presque un acte de désœuvrement lors d’un passage dans le sud, le conduira à un tournant inattendu de sa vie. « Je ne prévoyais absolument pas d’acheter quoi que ce soit, encore moins un domaine viticole. Je cherchais simplement à m’occuper lors d’une échappée depuis Paris », se rappelle le comédien.
Les premières impressions du site furent pourtant loin d’être idylliques. « Lorsque je suis tombé sur ce lieu, son aspect était plutôt lugubre. Aucune fleur, rien qui puisse a priori attirer l’attention », raconte-t-il. Pourtant, un je-ne-sais-quoi a touché l’artiste. Comme il le confesse sur son site : « Il y a ici un charme, une proximité avec la nature, une chaleur que je ne retrouve nulle part ailleurs ».
Le Domaine de L’Evêque : Un projet viticole d’envergure
Suite à cette visite impromptue, le protagoniste de films cultes tels que La Chèvre et Le Grand Blond avec une Chaussure Noire décide d’acquérir ce château, faisant de lui le propriétaire d’une étendue de terres prêtes à être cultivées.
De ce domaine, 20 hectares étaient dédiés à la vigne, dont une grande partie nécessitait une rénovation. Dans une naïveté touchante, l’acteur confie : « J’étais tellement novice que je souhaitais replanter immédiatement ces 12 hectares, espérant récolter dès l’année suivante. On m’a vite rappelé que la nature avait son propre rythme, et qu’il faudrait patienter quelques années ».
Un vin à l’image de son créateur
Grâce à une équipe dévouée et passionnée, Pierre Richard voit son rêve se réaliser. Il ne se contente pas d’être un propriétaire de vignoble ; il s’implique, s’informe, participe. Cette passion, il la transpose dans chacune de ses bouteilles. « Ce n’est pas tant que mes vins me ressemblent, c’est plutôt moi qui ressemble à mes vins », confie-t-il avec malice.
Les liens tissés entre le comédien et ses vignes sont intenses. À en croire ses propres mots, il voit en elles bien plus que de simples plantations. « Elles sont pour moi comme des êtres vivants. Elles sont à la fois fragiles et robustes. Je prends soin d’elles, je m’inquiète pour elles, surtout lorsque le temps se montre capricieux ».
En conclusion : Une vie de passion entre cinéma et vin
Pierre Richard, du haut de ses 89 printemps, nous rappelle que la passion n’a pas d’âge. Elle peut surgir au coin d’une rue ou au détour d’une vigne. Pour l’acteur, la découverte du Domaine de L’Evêque fut une révélation. Tout comme ses rôles au cinéma, il offre, à travers ses vins, du plaisir aux gens. Une aventure singulière qui, loin des caméras, lui permet de se reconnecter à la terre et à l’essentiel.