Le dimanche, le 18 août, une légende de l’industrie cinématographique française a disparu à jamais. Après 88 ans, Alain Delon a laissé un héritage cinématographique indélébile qui ne peut être négligé par aucune critique de cinéma. Connu de tous pour ses rôles principaux dans de tels films que Le Samouraï ou La Piscine, l’acteur laisse beaucoup de spéculations à propos de sa personnalité et de caractère. Malgré le fait que Delon ait joué non pas dans des douzaines mais dans des centaines de films, les critiques le qualifient souvent de mauvais partenaire insupportable. Derrière l’homme dur se trouvait cependant un ami sincère et attentionné qui ne laisserait personne dans une impasse.
Un soutien discret et fidèle
Alain Delon n’était pas seulement un acteur – c’était une vraie star à l’écran et en même temps un grand homme de cœur. Les pages de Parisien ont raconté une belle histoire de vie révélée par l’ami de longue date de Delon Michel Drucker. Si l’on croyait depuis longtemps que Delon était une personne froide, fermée et souvent hostile, cette histoire a tordu avec succès ce stéréotype. En fait, pendant plusieurs années, le fidèle à ses proches soutenait financièrement la veuve de son compagnon français du cinéma Jean-Pierre Melville. Comme Michel Drucker le raconte dans sa chronique : « Dès la mort de Melville en 1973, sa veuve, Florence, est devenue une femme fort peu argentée […] L’initiative est venue d’Alain qui ne m’en a jamais parlé. “ Alain envoyait de l’argent à la eure de Melville tous les mois, ainsi, pendant plusieurs années, […] Il la subvenait, il l’a soutue ”. Alain Delon aimait intensément les proches et c’est son exemple de loyauté sincère à ses bien-aimés que le commentateur adopte volontiers comme sien. La perte de Jean-Pierre Melville a été un traumatisme pour Alain Delon et s’occuper de Florence était un hommage juste au défunt.
Une amitié indéfectible avec Jean-Paul Belmondo
Un autre exemple de l’attachement d’Alain Delon à ses amis qui ne peut que rencontrer l’admiration est son amitié avec Jean-Paul Belmondo. En fait, les deux hommes ont formé l’un des duos les plus emblématiques du grand écran français. Leur amitié, qui avait commencé comme une rivalité et une compétition après la sortie de leur premier film Sois belle et tais-toi en 1958, les avait unis pendant plus de soixante ans. Même si un observateur impartial pense qu’un tel trio amical n’est pas en réalité possible, Delon et Belmondo se sont soutenus et inspirés en tant que frères de la même profession. Dans une interview accordée à Paris Match en 2018, Delon déclara : « Nous avons toujours été amis et rivaux. Ça fait plus de soixante ans que nous courons le 100 mètres ensemble. Un coup, c’est lui, un coup, c’est moi qui remporte la médaille. » Cette rivalité amicale, au lieu de les éloigner, les a rapprochés et a constitué leur lien commun. Pourtant, ce lien n’a jamais faibli avec les années, et Delon a plusieurs fois reconnu a quel point Belmondo lui était important : « Ça m’aurait vraiment emmerdé qu’il ne soit pas là. Qu’est-ce que j’aurais foutu sans lui pendant cinquante ans? » Et Delon ne serait pas devenu Delon sans Belmondo, comme il l’a admis : « Ni l’un ni l’autre n’aurait fait la même carrière sans l’autre. » Ces deux hommes ont certainement apporté beaucoup au cinéma français, que ce soit ensemble, dans Borsalino, ou individuellement.
Un homme généreux mais secret
L’un des côtés les moins connus d’Alain Delon est sa grande générosité. Bien que l’image publique d’Alain Delon soit souvent associée à celle d’un homme impitoyable, caractérisé par un fort tempérament et des carrières difficiles, en réalité, son caractère était tout le contraire. Lorsqu’on demande à Michel Drucker, qui l’a bien connu, de décrire Delon, il est obligé de souligner le paradoxe: « C’était une caricature, il n’était pas du tout ça ». En plus du fait qu’Alain Delon a beaucoup aidé la veuve de Jean-Pierre Melville, il a toujours tenu à ses amis. En temps que Michel Drucker a perdu son frère Jean, il raconte: « Il m’a appelé pratiquement tous les soirs pendant plusieurs mois pour savoir si je dormais bien.». Ces exemples des actions invisibles du public montrent le côté différent d’Alain Delon, pas seulement un homme qui prend soin des autres. Ce paradoxe entre l’image publique et les façons de son comportement est commun dans les souvenirs de ses amis et proches. Alain Delon, sans diffusion de sa propre générosité, continue d’occuper une place spéciale dans le cœur des gens.
Un héritage complexe mais indélébile
La mort d’Alain Delon signifie la fin d’une époque du cinéma français. Il était l’un des derniers grands monstres sacrés restants. Alors que son amitié avec Jean-Paul Belmondo et ses actes de bonté envers les gens qu’il aimait, telle que la veuve de Jean-Pierre Melville, attestent de sa loyauté envers ses collègues et sa famille. Derrière l’icône se trouvait un être humain véritablement humain. Même si l’homme laisse l’impression d’une personne froide et intouchable, ses amis et sa famille se souviendront toujours de sa capacité à aimer et à soutenir les autres. En fin de compte, Alain Delon laisse un héritage complexe. Il était un homme de contradictions, un être froid et chaleureux. En un mot, sa mort marque la fin d’une époque. Cependant, sa carrière et ses contributions au cinéma, ainsi que l’amour qu’il a partagé pour ceux qui l’entourent, resteront solidement ancrés dans les mémoires.