Elizabeth Stuart, souvent appelée la Reine de l’Hiver, est née le 19 août 1595 de Jacques VI d’Écosse, qui était également Jacques Ier de Grande-Bretagne, et d’Anne de Danemark, au palais des Falkland, en Écosse. Dans la chapelle royale du palais de Holyrood, Elizabeth a été baptisée en novembre de la même année.
Nommé en l’honneur d’Elizabeth I, les premières années de sa vie se sont déroulées au palais de Linlithgow. Après la mort d’Elizabeth Ier, son père devint roi. À ce stade, les monarchies écossaises et anglaises furent combinées et Jacques se donna le titre de roi de Grande-Bretagne.
Elle a reçu une formation approfondie dans les domaines de la géographie, de la théologie, de l’histoire naturelle, de l’écriture, de l’histoire, de la musique, des langues et de la danse. Cependant, elle n’a pas été instruite en latin, car son père pensait que cela pourrait la rendre « plus rusée ». Elle parlera ensuite couramment plusieurs langues, dont le français.
Son frère aîné, le prince de Galles, mourut en 1612 de la typhoïde. Elle aurait tenté d’accéder à sa chambre de malade en se déguisant en servante. Elle était également connue pour se soucier beaucoup de sa marraine, Elizabeth I, et après avoir hérité de bijoux après le décès de cette dernière, elle portait ses perles emblématiques autour de son cou pour se souvenir d’elle.
Le célèbre complot des poudres du 5 novembre 1605 prévoyait d’assassiner le père d’Elizabeth, son frère aîné Henry, prince de Galles, et bien d’autres en faisant exploser le Parlement. Une autre partie du plan consistait à enlever Elizabeth et à la placer sur le trône en tant que monarque fantoche catholique.
Elizabeth avait de nombreux prétendants différents avant que Frédéric, comte palatin du Rhin, ne soit choisi pour devenir son mari. Au cours de leur fréquentation, il était connu pour être devenu de bons amis avec son frère bien-aimé, Henry. On disait que son père ne se souciait pas de savoir si le couple était heureux, car il ne se souciait que de parvenir à une « concorde nationale et européenne ». Sa mère, la reine Anne, n’aurait pas été satisfaite de ce couple en raison de son désir d’être la mère d’une reine.
Frédéric et Elizabeth se sont mariés le 14 février 1613 dans la chapelle royale du palais de Whitehall. Son mari devint Frédéric V, électeur palatin le 19 septembre 1610, et donc, après son mariage, elle devint électrice palatine.
En 1619, le couple avait trois enfants : Frederick Henry, Charles et Elisabeth. Cette année-là, son mari se vit offrir le trône de Bohême, après que les Bohémiens eurent défié leur monarque régnant, Ferdinand II. Il régna sous le nom de Frédéric Ier. En décembre de la même année, leur quatrième enfant, Rupert, est né. L’année suivante, en 1620, les Bohémiens furent vaincus par la Ligue catholique, qui combattait aux côtés de Ferdinand, lors de la bataille de la Montagne Blanche le 8 novembre. Cette bataille fut le déclencheur de la guerre de Trente Ans. La Bohême est située dans l’actuelle République tchèque.
À la fin de la bataille, Elizabeth avait déjà quitté la Bohême et résidait à Berlin, où elle a donné naissance à son cinquième enfant, Maurice. La famille se rend ensuite à La Haye en 1621, où elle séjourne chez le prince Maurice d’Orange. Pendant leur exil, Frederick et Elizabeth ont eu huit autres enfants : deux filles et deux garçons. Ils resteront en exil pendant quarante ans.
En janvier 1632, Frédéric entreprit de rejoindre le roi de Suède au combat. Les choses ne se sont pas déroulées comme il l’avait espéré et il est parti pour rentrer chez lui auprès de sa famille. Il ne rentrerait pas chez lui. Il est décédé dans la matinée du 29 novembre, après avoir souffert d’une infection depuis octobre. Elizabeth n’a pas bien pris la nouvelle de sa mort. Elle n’a ni mangé, ni bu, ni dormi pendant trois jours. Les pièces de sa maison étaient décorées en noir, y compris les murs et les lits. Charles Ier, son jeune frère, l’invite à retourner en Angleterre, mais elle refuse. En 1661, elle retourna en Angleterre, après que son neveu, Charles II, lui eut donné la permission, quoique avec hésitation.
Elle occupait son temps d’exil en écrivant des lettres scellées avec de la cire noire. Ces lettres étaient écrites en code pour protéger ses lettres des regards indiscrets. En 1953, ces lettres furent publiées, après avoir été éditées par LM Baker.
Après avoir contracté une pneumonie, elle aurait une hémorragie pulmonaire le 10 février. Elizabeth est décédée le 13 février 1662. Lorsque son cercueil fut transporté à l’abbaye de Westminster lors de son cortège funèbre, seul son fils Rupert marchait derrière. Elle repose aux côtés de son frère bien-aimé, Henri, prince de Galles, dans la chapelle d’Henri VII.
La plupart des familles royales européennes, notamment britannique, néerlandaise, suédoise, espagnole, danoise, belge, luxembourgeoise et norvégienne, peuvent retracer leur lignée jusqu’à Elizabeth Stuart.