L’affaire Gérard Depardieu connaît un nouveau tournant, après avoir été accusé de viols et d’agressions sexuelles à plusieurs reprises. Jacques Weber a signé une tribune en faveur de l’acteur avec de nombreuses personnalités du cinéma français, mais il a décidé de renoncer et de présenter des excuses publiques dans un billet publié par Mediapart le 1er janvier. La rétractation de l’acteur pose des interrogations quant au soutien affiché à Depardieu ainsi qu’à la prise de conscience tardive de certaines personnalités.
Une appartenance controversée à Gérard Depardieu.
Depuis la diffusion de propos misogynes dans l’émission « Complément d’enquête » du 7 décembre, Gérard Depardieu est au centre d’une polémique nationale. L’acteur, accusé d’agressions sexuelles et accusé de viols, a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté artistique française.
Le 25 décembre, le Figaro a publié une tribune en soutien à Gérard Depardieu, signée par environ soixantaine de personnalités du cinéma français. Les personnes qui ont signé cette tribune ont demandé à ne pas supprimer celui que ses proches continuent d’appeler le « monstre sacré » du cinéma français. Cependant, certains des signataires ont commencé à se séparer lorsque l’auteur de la tribune controversée a été révélé.
Jean-Jacques Weber Fait des excuses publiques.
Jacques Weber se distingue des autres en présentant des excuses publiques sincères parmi ceux qui ont décidé de faire marche arrière. L’acteur reconnaît dans son article de Mediapart qu’il a signé la tribune « par impulsion d’amitié, sans aucune recherche préalable ». Il reconnaît également avoir négligé les victimes et les milliers de femmes victimes d’agressions sexuelles à travers le monde. Il qualifie même sa propre signature de « un autre viol ».
Il semble que Jacques Weber, qui avait partagé l’affiche avec Gérard Depardieu dans le renommé « Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau, ait réalisé la gravité de la situation. Même si cela concerne un ami ou une figure emblématique du cinéma, il soutient que la vérité ne doit pas être entravée. Il reconnaît également qu’il est responsable s’il an assisté à des comportements inacceptables sur les scènes de cinéma et de théâtre en tant que complice.
Une affaire qui persiste à causer des divisions
En France, une réaction soudaine a été déclenchée par l’affaire Gérard Depardieu dans le domaine du cinéma et de la culture. Le discours du président Emmanuel Macron, qui a contesté le reportage de « Complément d’enquête », a donné à cette affaire une connotation politique. De nombreuses « contre-tribunes » ont été publiées en réponse à la tribune de soutien à Depardieu, y compris celle signée par environ 8 000 artistes sur le média « Cerveaux non disponibles ».
La tribune la plus récente a été publiée par Libération et a reçu la signature de 150 personnalités du domaine de la culture, dont les comédiennes Lucie Lucas, Muriel Robin et Alexandra Lamy. Les signataires de cette tribune expriment leur soutien aux victimes présumées et dénoncent les actions de l’acteur.
Depuis 2020, Gérard Depardieu est confronté à des accusations de viols dont la jeune comédienne Charlotte Arnould a déposé une plainte. D’autres plaintes, y compris une pour « agression sexuelle » déposée par l’actrice Hélène Darras en septembre 2023 et une pour « viol » en Espagne par l’autrice et journaliste Ruth Baza en décembre de la même année, ont aggravé la controverse. En avril, l’acteur a été accusé de violences sexuelles par treize femmes, dont trois ont témoigné devant la justice.
L’affaire Gérard Depardieu continue de causer des divisions entre le public et la communauté artistique française, soulignant la complexité des problèmes liés aux accusations d’agressions sexuelles dans l’industrie du cinéma.